La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie fréquente caractérisée par la persistance de symptômes respiratoires et une gêne à l’écoulement de l’air, secondaire à des anomalies des voies aériennes et/ou des alvéoles, résultant d’une exposition importante à des particules ou des gaz nocifs. La gêne chronique à l’écoulement de l’air caractéristique de la BPCO, est due à un mélange de pathologies affectant les petites voies aériennes (par ex., une bronchiolite obstructive) et la destruction du parenchyme (emphysème). Les symptômes principaux sont la difficulté pour respirer, la toux chronique, l’expectoration chronique et le risque d’infections récurrentes et d’hospitalisation.

La réhabilitation pulmonaire, dont la kinésithérapie respiratoire en fait partie, réduit la dyspnée, améliore la tolérance à l’exercice et la qualité de vie. Grâce à l’exercice physique, l’éducation sur la BPCO, ainsi qu’à travers des techniques de désencombrement bronchique, le kinésithérapeute va vous aider à retrouver une meilleure fonction respiratoire.

Il est conseillé de faire un point avec votre kiné après un séjour hospitalier afin d’évaluer votre état respiratoire et motrice.

Le syndrome d’hyperventilation (SHV) est une pathologie fréquente caractérisée par une hyperventilation alvéolaire chronique inappropriée et caractérisée par une variété de signes somatiques. L’hyperventilation est responsable d’une perte excessive de CO2 (hypocapnie). L’hypocapnie chronique est responsable d’une multitude de symptômes extrêmement invalidants, affectant plusieurs systèmes.

L’origine de cette hyperventilation n’est pas connue mais serait liée à une anomalie du contrôle ventilatoire d’une grande complexité physiopathologique, sans doute multifactorielle.

PRISE EN CHARGE EN KINESITHERAPIE

A l’issue de son bilan diagnostic kinésithérapique, le kinésithérapeute conviendra de la conduite thérapeutique adaptée et individualisée à chaque patient. Le kinésithérapeute doit être formé à la rééducation du syndrome d’hyperventilation ;

La rééducation est basée sur une observation méthodique de la respiration. Le kinésithérapeute aide le patient à prendre conscience de sa respiration et travaille avec lui le contrôle ventilatoire au cours de diverses situations (au repos, à l’effort en résistance et en endurance). La rééducation comprend des exercices respiratoires à différents volumes, débits et pressions, des apnées, avec guidage par le kinésithérapeute et une sensibilisation à la ventilation abdomino-diaphragmatique (principalement).

Les techniques de relaxation ou de sophrologie pourraient avoir un intérêt.

La rééducation sera complétée par la pratique des exercices respiratoires à domicile (auto-rééducation, environ 15 minutes par jour).

La bronchiolite est une infection respiratoire des petites bronches due à un virus respiratoire très répandu et très contagieux. Cette épidémie saisonnière débute généralement mi-octobre et se termine à la fin de l’hiver avec un pic durant le mois de décembre.

Les modes de transmission et les symptômes

Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n’ont habituellement aucun signe ou ont un simple rhume.

Ainsi, beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir.

Les signes

La bronchiolite débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) et l’enfant tousse un peu. Puis, la toux est plus fréquente, la respiration peut devenir sifflante.

L’enfant peut être gêné pour respirer et avoir du mal à manger et à dormir. Il peut avoir de la fièvre.

Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

La prévention

Vous pouvez diminuer la transmission à votre bébé du virus à l’origine de la bronchiolite, vous mais aussi les parents, les frères et les sœurs et tout l’entourage proche, etc.).

Certaines consignes de vie doivent être appliquées :

  • Se laver les mains avant et après un change et avant : tétée, câlins, biberon, repas, etc.
  • Ouvrir les fenêtres de la pièce où l’enfant dort au moins 10 minutes par jour pour aérer.
  • Eviter, quand cela est possible, d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés (transports en commun, centres commerciaux, etc.) où il risquerait d’être en contact avec des personnes enrhumées.
  • Porter un masque quand on s’occupe de son bébé.
Le traitement kinésithérapique

Le symptôme principal, la toux, signe une atteinte des petites bronches qui vont réagir à l’infection virale par une augmentation de la sécrétion de mucus.

Le kinésithérapeute, après un bilan clinique orienté, intervient pour aider votre bébé à évacuer ces sécrétions qui le gênent pour respirer.

Les techniques de kinésithérapie sont aujourd’hui parfaitement codifiées et font l’objet d’un consensus professionnel en raison de leur efficacité et de leur innocuité. Elles ont vocation à désencombrer les voies aériennes supérieures et inférieures qui sont obstruées par les sécrétions nasales et pulmonaires en excès.

Source

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