Le Parkinson est une maladie dégénérative du système nerveux central caractérisée par la destruction de certains neurones du cerveau impliqués dans le contrôle du mouvement. En France, cette maladie est la plus fréquente après l’Alzheimer et constitue une cause majeure de handicap chez des sujets âgés. Très rare avant 45 ans, elle touche surtout des tranches d’âge plus élevées avec un pic pour les personnes de 85 à 89 ans. Les symptômes débutent progressivement, peut-être avec un tremblement très léger d’une main. Plus tard, il peut aussi causer raideur musculaire, lenteur dans les mouvements (akinésie), troubles de la posture et de l’équilibre, perte des mouvements automatiques, freezing of gait ou enrayage cinétique et des troubles de la déglutition.
La marche perd son caractère automatique. Le patient rencontre des difficultés à initier la marche, à faire le premier pas. Il peut sentir un blocage pendant la marche avec une sensation de « pieds collés au sol » et un arrêt brutal du mouvement. C’est ce qu’on appelle Freezing. Ce symptôme peut être déclenché par l’initiation de la marche, les passages étroits (les encadrements de porte par exemple), la foule et les situations de stress peuvent provoquer une chute.
Même si la maladie de Parkinson n’a pas de remède à ce jour, les médicaments peuvent améliorer notablement les symptômes et la prise en charge en kinésithérapie, (va permettre) permet au malade de développer ses capacités physiques et son autonomie le plus longtemps possible.
PRISE EN CHARGE EN KINÉSITHÉRAPIE
Après une évaluation, et selon le stade de la maladie, le kinésithérapeute va pouvoir établir un programme d’exercices pour :
- Maintenir et améliorer les capacités physiques et l’autonomie
- Maintenir et améliorer la force et la souplesse
- Corriger la posture
- Travailler l’équilibre pour minimiser les risques de chute
- Suppléer la marche automatique par le contrôle volontaire et l’entretenir (avec ou sans aides à la mobilité)
- Améliorer les capacités manuelles (attraper, tendre la main)
- Maintenir des capacités respiratoires adéquates à travers des exercices de respiration.
La sclérose en plaques est une maladie du système nerveux qui s’attaque au cerveau ainsi qu’à la moelle épinière. Affectant la myéline – la gaine qui protège les fibres nerveuses – elle contribue à leur destruction progressive et ralentit la transmission des influx nerveux.
On observe deux types d’évolution :
- Pas poussées (forme rémittente)
- Forme progressive
Les deux formes peuvent s’associer ou se succéder, aboutissant au total à 4 formes différentes de SEP.
Les troubles peuvent être divers :
- Troubles sensitifs
- Troubles moteurs
- Troubles de l’équilibration et la marche
- Troubles visuels
- Fatigue, baisse de la concentration
La sclérose en plaques est l’une des premières maladies invalidantes de l’adulte jeune. Mais même si les traitements de la sclérose en plaques ont connu des avancées spectaculaires afin de booster l’autonomie des patients, il n’existe toujours pas de traitement véritablement curatif pour cette maladie. Les médicaments visent surtout à améliorer les fonctions après une poussée ou à repousser des nouvelles crises (traitement de fond).
PRISE EN CHARGE EN KINÉSITHÉRAPIE
Dans ce contexte, la prise en charge kiné est particulièrement importante pour entretenir l’autonomie du patient et sera axé sur :
- L’entretien musculaire
- Le travail de l’équilibration
- L’entretien du périmètre de marche
- La prévention des chutes
- La rééducation vésico-sphinctérienne le cas échéant.
Un AVC est un déficit neurologique soudain d’origine vasculaire, affectant en principe un hémicorps (hémiplégie). Il peut être provoqué soit par une ischémie, soit par une hémorragie, privant ainsi une partie du cerveau de sa vascularisation et provoquant ainsi des lésions cérébrales très variables selon les individus. Dans les cas les plus favorables, les symptômes disparaissent dans l’heure suivant l’accident. On parle d’AIT (Accident Ischémique Transitoire).
S’ils perdurent, il s’agit d’un AIC (Accident Ischémique Constitué). Dans ce cas, la récupération peut s’étaler sur plusieurs semaines à plusieurs années selon les malades. Cette récupération, très variable, peut parfois être totale, comme rester très incomplète, voir être quasi-nulle dans les formes plus sévères.
Les symptômes possibles varient d’un malade à l’autre, mais peuvent comprendre :
- Une perte de la motricité de tout ou partie d’un hémicorps : on parle d’hémiplégie
- Une perte de la sensibilité
- Des troubles du langage
- Des troubles visuels
- Des troubles cognitifs
- Des troubles de l’humeur
Cette maladie touche environ une personne sur 200 en Europe. Elle constitue la première cause de handicap acquis de l’adulte et la seconde cause de décès en occident.
PRISE EN CHARGE EN KINÉSITHÉRAPIE
Après le bilan, la kinésithérapie est une phase inhérente au traitement post-AVC. Le kinésithérapeute s’occupe des séquelles d’ordre fonctionnel/motrice en misant sur la plasticité cérébrale du patient, en phases aiguë (J1 à un mois), subaigüe (1 à 6 mois) et chronique (plus de 6 mois).
Cette prise en charge vise à :
- Entretenir la mobilité articulaire
- Lutter contre la spasticité
- Rééduquer la sensibilité
- Récupérer la commande motrice aussi que la force musculaire
- Rééduquer la posture et l’équilibre
- Récupérer la marche
- Récupérer une main fonctionnelle
- Réautonomiser le patient.
Source
Kinesither Rev 2014;14(154):30–34 Place de la kinésithérapie dans la maladie de Parkinson : recommandations cliniques et littératures
Dibble L, et al. Parkinsnism and related Disorders 2009. La force musculaire, la bradykinésie et la QoL améliorées grandement sous l’effet d’un entraînement contre résistance importante
HAS ALD, Guide ALD, Sclérose en plaques. Septembre 2006, Haute autorité de santé. Lien URL: https://www.has-sante.fr//portail/upload/docs/application/pdf/07-024_scleroseguide_sans_lap.pdf
Fédération française de neurologie, avec la participation et selon la méthodologie de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé. La sclérose en plaques. Conférence de consensus – 7 et 8 juin 2001. Rev Neurol 2001 ; 157(8-9 cahier 2) : 902- 1192.
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Soins PDES. Accident vasculaire cérébral PerFnence des parcours de rééducaFon / réadaptaFon après la phase iniFale de l ’ AVC 2019
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