Une entorse de la cheville est une blessure qui entraîne la distension ou la déchirure de l’une des structures ligamentaires. Un étirement excessif ou une déchirure partielle d’un ou plusieurs ligaments provoque des douleurs, des difficultés à marcher et une inflammation. La rupture de vaisseaux sanguins provoque également des ecchymoses à l’emplacement de la structure ligamentaire lésée.
Selon la gravité de l’entorse, on peut différencier le grade 1, le grade 2 et le grade 3.
Bien que la manipulation de la cheville lors de la phase aiguë ne soit pas recommandée, la kinésithérapie peut être mobilisée, une fois la phase aiguë passée afin d’effectuer une rééducation adaptée au type de l’entorse et favoriser la consolidation de la cheville.
La kinésithérapie est la solution efficace pour restaurer l’amplitude des mouvements, la proprioception, le contrôle neuromusculaire et la force musculaire pour aider à prévenir les entorses récurrentes.
Le but de la rééducation par kinésithérapie à la suite d’une entorse de cheville est de diminuer la douleur et l’inflammation et favoriser le rétablissement des articulations, et ce, par le biais de la physiothérapie antalgique comme les ultrasons, les massages, les bandages fonctionnels, le froid..
La phase de renforcement et proprioception doit commencer une fois que l’œdème et la douleur ont disparu et que le patient présente une amplitude de mouvement complète (active et passive).
La réparation des fibres tendineuses prend de nombreuses semaines, la prise en charge est déterminante. C’est un changement morphologique du tissu conjonctif de collagène du tendon, en plus de l’inflammation des structures péritendineuses. Elle est également associée à une hypervascularisation du tendon lors d’une tentative infructueuse de l’organisme pour le régénérer.
La douleur est généralement localisée au tendon mais peut irradier vers le muscle. Elle est maximale au début de l’effort, peut disparaître pendant, et réapparaître après.
En plus d’effectuer une physiothérapie antalgique, le plus important est de commencer une réadaptation progressive à l’effort pour que cette douleur disparaisse sur le long terme.
Grâce à une rééducation fonctionnelle, assurée par un kinésithérapeute , après la phase des douleurs aiguës via diverses techniques telles que l’étirement doux, les exercices de renforcement dit excentrique, les ultrasons, les ondes de choc, les massages profonds transversaux au sens du tendon, on peut parvenir à stimuler la formation de nouvelles fibres de collagène parfaitement alignées dans le sens de la longueur du tendon. Certains soins étant douloureux, le kiné devra s’adapter à l’évolution des symptômes ainsi qu’à la tolérance du patient, lors du choix des techniques.
Toutefois, les tensions doivent être augmentées progressivement pour contribuer à une bonne cicatrisation fonctionnelle.
Très fréquente chez les athlètes, la déchirure musculaire se manifeste par une rupture partielle des fibres musculaires qui provoque des douleurs intenses, vives et localisables. C’est par le biais d’une échographie, que le diagnostic de la lésion sera établi afin d’en déterminer la gravité ainsi que la période de repos nécessaire avant la reprise de l’activité sportive.
(Une déchirure musculaire est une rupture des fibres qui composent le muscle. Elle provoque une douleur très intense qui oblige le patient à suspendre l’activité qu’il exerce.)
(La douleur est vive, concrète et localisable.)
(Cette blessure est très fréquente chez les athlètes.) La localisation la plus fréquente dans les membres inférieurs se situe dans les jumeaux, les ischio-jambiers et les quadriceps; dans le membre supérieur, dans les biceps, les pectoraux, les triceps et le grand dorsal.
Le temps de récupération d’une blessure musculaire varie en fonction de plusieurs
facteurs : le type et la taille de la déchirure musculaire, le traitement reçu et les aspects de la personne qui la subit (état de santé, poids, âge, sexe, etc.)
Dans la phase aiguë, l’application de froid dans la zone de la rupture est recommandée, massage drainant pour éliminer l’inflammation qui se produit, réduisant ainsi la douleur caractéristique des premiers jours, bandage neuromusculaire et Mobilisation passive douce.
Dans la deuxième phase du traitement des déchirures musculaires on procède :
- à l’application de chaleur,
- la mobilisation active pour améliorer le processus de cicatrisation et éviter la fibrose et les adhérences musculaires,
- au massage circulatoire
- à la relaxation musculaire (reformulé)
- et enfin, des exercices de réadaptation musculaire progressifs en charge.
Source
Rodineau B. 31e Journée De Traumatologie du Sport De la Pitié. Elsevier, 2013.
SFTS – Société Française de Traumatologie du Sport (s-f-t-s.org)
Christian Bénézis. LES LÉSIONS MUSCULAIRES DU SPORTIF : lésions et mécanismes de réparation, corrélations échocliniques, nouvelles applications thérapeutiques
Kinésithér Scient 2010,511:45-54 – 10/06/2010
Van den Tillaar R, Solheim JAB, Bencke J. Comparison of hamstring muscle activation during high-speed running and various hamstring strengthening exercises. Int J Sports Phys Ther 2017 ; 12 : 718-27.
Bayer ML, Magnusson SP, Kjaer M. Early versus Delayed rehabilitation after acute muscle injury. N Engl J Med 2017 ; 377 : 1300-1.